Comment utiliser un compost collant, demi-mûr issu d'un compost de quartier ou d'un tas de gazon mal gérés ?
08/10/2018 |
Compostage partagé
Jardinage au naturel
Matière organique
Gardons toujours en tête les mêmes éléments d'approche : travail et impact environnemental minimaux.
Apports au jardin ornemental, potager ou fruitier en surface recouvert d'un paillis: un apport à l'automne sous paillis permettra à la vie du sol de dégrader et intégrer les éléments demi-décomposés. Par ailleurs, l'apport en couche mince, quelques centimètres au maximum (attention au surdosage inutile et risqué pour les nappes phréatiques), permettront de stopper ou réduire fortement la production de gaz à effets de serre. L'apport d'un paillis, feuilles hachées à la tondeuse par exemple, permettra de maintenir l'humidité nécessaire à la décomposition. L'absence de paillage produira un croûtage de surface du compost demi-mûr qui réduira la décomposition et l'intégration au sol des matières.
Même pratique au jardin tout au long de l'année entre les cultures sans intégration au sol. Exemple d'un cas concret que j'ai expérimenté cet été: apports d'un compost de quartier très humide pour des courges à raison de 10 litres par plants. Malgré deux brassages le compost avait peu évolué (excès d'humidité), j'ai décidé de l'utiliser dans les trous de plantation de mes courges. Résultats: des plants magnifiques et productifs.
N'hésitez pas à recommander ces types d'usage pour vos composts demi-mûrs trop humides lorsque cela se produit. Quant au compost mûr, la bonne dose est 3 kg/m², soit une couche de 4 mm. Ce qui équivaut environ à 5 kg de compost demi-mûr à la louche, soit moins d'un cm d'épaisseur.
Christian Nanchen, avec la collaboration de Denis Pépin agronome, auteur de l’ouvrage Compost et paillis, édition Terre Vivante