Complémentarité des modes de traitement des biodéchets, qu'en pensez-vous ?
28/02/2018 |
Compostage partagé
Point de vue
Réseau
C'est la question que nous avons posé à 40 adhérents du Réseau compost citoyen Auvergne-Rhône-Alpes en mars 2017 sous la forme d'un "Ice breaker" ("brise glace")
Question de méthode : Ice breaker ou « Brise glace », comment s'en servir ?
Sur un thème qui fait débat et pour créer une dynamique de groupe, un début d'engagement dans une réflexion, les « brises glace » sont efficaces courts et précis pour « mettre l'ambiance ».
Identifiez d'abord ce qui, d'après vous, fait débat sur le thème traité par votre réunion. Dès cette étape, élaborez les points de débats de manière collective. Le jour J, positionnez de chaque côté de la salle un panneau « tout à fait d'accord » et à l'autre bout, un panneau « pas du tout d'accord ». Une fois les affirmations énoncées, chacun se positionne dans la salle et peut donner son avis sur sollicitation de l'animateur. Comptez 15 minutes en tout pour ce temps d'animation.
Vous manquez d'inspiration ?
Des affirmations ont été énoncées lors de notre séminaire pour provoquer un débat d'idées que nous avons retracé pour vous :
Avec le compostage citoyen, les quantités détournées sont mineures !
Tout à fait d'accord :
On voit bien qu'il est difficile de rassembler les citoyens pour détourner beaucoup de déchets.
A l'échelle d'un foyer, on voit bien qu'il y a peu de personnes qui compostent.
Pas du tout d'accord :
Ce ne serait pas le cas si tout le monde compostait !
A l’échelle d’un site c’est déjà beaucoup !
Il faut voir au-delà car les personnes formées au compostage n'apportent plus leurs déchets verts à la déchetterie !
La gestion citoyenne n'est pas durable, il est préférable de faire appel à un agent de la collectivité.
Tout à fait d'accord :
Oui, chaque citoyen utilise de l’énergie non durable…
Cela dépend du contexte : si la collectivité est moteur ou pas.
Attention aussi aux projets citoyens qui peuvent "capoter" lorsque les citoyens motivés s’en vont.
Complémentarité collectivités / structures
Pas du tout d'accord :
Le citoyen est motivé, et va aller au bout de son projet. Il y en a toujours un pour entraîner les autres.
Lors des réunions le soir ou le week-end, les salariés de la collectivité ne seront pas présents.
Besoin de trouver des financements pour l’animation de réseaux
Lorsqu’une personne est convaincue et y trouve du sens, elle ne revient pas en arrière.
Le compost issu d'une collecte sélective est de moins bonne qualité !
Tout à fait d'accord :
Ce qui manque à l’habitant est de voir le produit final, le concret d’où potentiellement plus d’erreur de tri.
Quand on composte dans son jardin ou dans le composteur collectif, on fait attention à ce qu’on met. Donc la qualité est meilleure.
Le retour au sol du compost industriel se fait chez les agriculteurs.
Les processus industriels sont accélérés (logique économique, la plate-forme doit être libérée le plus vite possible) donc la qualité agrobiologique doit s’en ressentir.
Pas du tout d'accord :
A partir du moment où les habitants sont sensibilisés, pas de raison pour que le compost soit moins bon.
C’est la technicité qui fait la qualité. On se fait une mauvaise idée du compost qu’on fait dans nos jardins, il produit souvent du méthane !
Sur le volume, en plate-forme, même si qq débris de plastique restent, il est de bonne qualité.
Les agriculteurs se plaignent de la qualité du compostage industriel, mais le produit final (malgré les corps étrangers), est bon et contrôlé.
La notion de temps est importante : erreur de tri au début, mais ça s’améliore dans le temps.
D'autres idées d'affirmation :
• La collecte sélective coûte plus cher.
• Les particuliers sont moins intéressés par un compost industriel même s'il est issu d'une collecte sélective.
• Pour le concitoyen c'est plus simple de payer un service.
• Le citoyen d'aujourd'hui préfère que la collectivité s'occupe de tous ses déchets.
• La gestion des déchets ne concerne pas que les déchets.
A vous de jouer !
Valérie Colin, Maître composteur, Isère.