Les méthodes participatives pour communiquer : Témoignages des formateurs de la Région AURA
21/02/2019 |
Communication
Formation
Outils de communication
Christian Nanchen, co-président RCC AURA, Mens, Isère
L’intérêt de la méthode participative : Avant d'agir comme formateur, j'ai été enseignant et j'ai toujours été intéressé par les approches qui rendent les élèves ou les participants à une formation actifs, curieux. C'est beaucoup plus intéressant et agréable pour un formateur. Quoi de plus triste et lassant qu'un groupe passif. Je pars aussi du constat, vérifié à de nombreuses reprises qu'il y a toujours moyen de s'enrichir par les questions, les témoignages des participants.
Autre point de mon approche, basé sur un savoir faire vieux comme le monde, Confucius par exemple. On sait bien qu'une personne apprend beaucoup mieux quand elle est impliquée, quand on l'amène à réfléchir à l'aide de son bon sens et des connaissances dont elle dispose déjà. Parfois on peut en tant que formateur donner une réponse à une question et constater que la personne n'a pas compris. Une question peut être liée à une incompréhension pas toujours clairement identifiée par la personne qui pose la question. Tant que cette incompréhension n'est pas identifiée et résolue, il n'est pas possible de maîtriser un savoir, sauf si on se contente d'un savoir livresque, non intégré et donc fragile et peu utile.
Ses méthodes préférées:
- Techniquement et pour se simplifier la vie, la formule est la suivante : "pourquoi me posez-vous cette question ? " et on creuse ensemble jusqu'à construire les éléments d'analyse de l'incompréhension puis de construction du savoir. Essayez vous verrez c'est sympa ! même si cela surprend au départ et désarçonne quelques personnes.
- Je propose par ailleurs systématiquement un temps d'échanges en début de formation sur les questions et les attentes des participants pour encourager fortement à l'interrogation, à la participation. Il ne s'agit pas d'ingurgiter le "savoir" du sachant. Je vais même au delà en invitant les participants à ne pas écouter tout ce que je raconte (cela surprend, fait sourire), les invitant à n’intégrer que les éléments qui sont utiles à leurs pratiques et à leurs envies d'expérimenter chez eux ou dans leurs services prévention ou espaces verts. Il est bien connu que trop d'informations tue l'information. A chacun donc de faire le tri sur ce qui lui est utile.
Son + de formateur : Pour terminer, j'aime cette approche parce qu'elle se vit dans une relation horizontale dont notre société a tant besoin. Remettre l'individu, le citoyen au coeur de ses responsabilités et de son individualité, un projet en lien avec le compostage qui met ensemble les bons matériaux !